Tentative d’égorgement ! Comme un mouton. Pour un mobile, un petit appareil de communication qui vaut donc la mort pour un étudiant, Jérémie Labrousse, âgé de 23 ans, aujourd’hui décédé.
Se faire égorger comme un poulet. Sentir lors de son transport à l’hôpital, sa vie s’écouler par cette plaie à la gorge, comme ces pauvres bêtes tuées dans les abattoirs halal. Ce gamin qui allait à la gare chercher une amie, s’est vu infliger une volonté de tuer, la plus horrible. Il a senti la mort, il a vécu l’impuissance devant l’évidence et vu l’ordure s’enfuir avec l’objet de sa convoitise. Pitoyable, effrayant, effarant, écœurant. Il est décédé des suites de ses blessures.
Marseille, la ville de tous les dangers. Piteuse ville qui se veut celle de la Culture et qui offre chaque jour son lot de sacrifices humains à la bête qui règne désormais dans cette cité.
Marseille, ville UMP, ville où s’affrontent les bandes, les camés et leurs revendeurs. Ville dont les prétendues élites se gaussent chaque jour de la beauté de la ville alors que dans ses bas-fonds règne la mort au coin d’une rue, aux alentours d’une gare, pour la souveraineté d’une cage d’escalier, un quartier ou pour voler un mobile. Ville de la razzia désormais ?
Marseille, témoin d’une situation effrayante, d’une insécurité galopante, d’une sauvagerie incroyable où la vie humaine ne compte pas plus qu’un paquet de cigarettes, un portable.
Marseille qui rit dans l’ombre de ces politiques imbéciles qui considèrent encore, que la prévention est bien plus efficace que la répression.
Marseille qui rit d’entendre Christiane Taubira affirmer tranquillement que c’est la prison qui est responsable de la violence. La prison qui engendre la délinquance, la prison qui augmente les délits. Elle le dit avec certitude. Comment ne pas penser à Michel Audiard qui disait queles cons osent tout et que c’est à cela qu’on les reconnait…
Marseille qui rit dans les cités de cette naïveté imbécile. Qui rit d’être reconnue innocente d’avance, victime de facto. Qui rit au bas des immeubles, au coin des rues, aux abords de la gare Saint Charles de ces forces de police bridées par Manuel Valls, comme autrefois par Nicolas Sarkozy. Des forces qui ressemblent à ces chiens de garde dont la laisse est si courte qu’ils ne peuvent même pas sortir de leur niche. Des forces que Manuel Valls lâche uniquement sur des manifestants pacifiques pour jouer les durs, et que l’on siffle au moindre risque de stigmatiser de « braves jeunes hommes » issus de différentes communautés diverses et variées hormis celle des français de souche, trop cathos, trop blancs, trop sages, une communauté trop respectueuse des lois. Cette communauté ne défie pas la police, ne tire pas sur elle, ne la vomit pas et donc, est passible de sanctions faciles et lourdes comme celles frappant le pauvre Nicolas Bernard Buss qui eut le tort de manifester pacifiquement.
Marseille est comme cette région parisienne qui s’enfonce elle aussi dans ce puits sans fond de la mort civile et citoyenne.
Marseille n’est pas la ville de la Culture, elle n’est plus une ville de vie, de plaisirs, de joies. Il est mort César. Elle est morte Fanny. Marcel Pagnol n’est plus. Il est mort le soleil de Marseille pourrait chanter Nicoletta. Même sur ses plages où désormais l’insécurité grandit aussi.
Marseille n’est pas la ville de la Culture, elle est celle de l’imposture civile. De l’enfumage permanent. Elle est celle du faux semblant, de l’apparence, du sauvetage des meubles de l’UMP et du PS. Elle est devenue une cité Africaine et plus particulièrement du Moyen Orient. Une cité où les valeurs de la république dont se gaussent nos « élites républicaines » n’existent plus.
On meurt jeune à Marseille. En journée, le soir, la nuit, pour une cigarette, un mobile. Dormez bien braves gens de Marseille pendant que passe la sulfateuse de l’AK47, glisse la lame du couteau, dormez bien tandis que Madame Taubira s’endort et laisse les citoyens de France, ces nouveaux moutons se faire égorger comme le sont les vrais moutons, ceux des fêtes de l’Aïd. En toute innocence, puisqu’ils ne sont pas responsables ! Puisque c’est la société qui est criminogène. Puisque c’est la socia-lie qui vous le dit, aidée en cela par cette droite inconsciente qui se tait et pour lesquelles vous continuez à voter ! Un habitant de Marseille écrit cette phrase terrible : Je précise que le boulevard d’Athènes, en contrebas de la gare Saint-Charles, est dans un quartier entièrement islamisé et en décrépitude. Un vrai coupe-gorge. Il faut être suicidaire pour s’y promener la nuit.
Je n’aurai pas un mot de compassion pour les autres familles, celles qui ont perdu un truand, un dealer, mort dans un règlement de comptes. Ma compassion a les limites de la décence. Ces familles savaient. Je pense plutôt à la famille de ce jeune homme qui perdu son fils du fait d’un acte barbare. Je leur dis aussi qu’elle ne doit pas penser que c’est une fatalité, un accident, un hasard. Qu’elle sache qu’il y a des responsables.
A tort, cette famille doit regretter une chose en ce moment : d’avoir acheté un portable à son fils dans une ville abandonnée à des fauves sanguinaires, sans foi, ni morale, ni lois, par des politiques qui s’auto-déclareront irresponsables même si pour moi, ils sont et resteront coupables.
Gérard Brazon (Puteaux-Libre)