On sait le combat que Renaud Camus a engagé contre ce qu’il a baptisé « le Grand remplacement », c’est-à-dire le changement de peuple que nous vivons, ou plutôt que nous subissons. C’est bien volontiers que nous accueillons sur le site de « Boulevard Voltaire » le texte de l’appel qu’il lance aujourd’hui à tous ceux qui, comme lui et éventuellement avec lui, ne se résignent pas à voir disparaître ce qui fait, ce qui fut la France.
Le changement de peuple implique le changement de civilisation. Croire qu’il puisse en aller autrement, que la France puisse être encore la France, l’Europe encore l’Europe, avec une autre population, c’est mépriser les peuples et les individus, réduits au statut d’hommes et de femmes remplaçables, interchangeables, délocalisables à merci.
Ce que j’appelle le Grand Remplacement est à la fois la plus grave crise de notre histoire et le problème le plus sévère que nous devions affronter aujourd’hui. Non seulement toutes les autres épreuves que nous rencontrons, si douloureuses qu’elles puissent être, sont secondaires comparées à celle-là, mais elles n’en sont le plus souvent qu’un contrecoup. Insécurité, dureté croissante des rapports sociaux et de voisinage, violence à l’école, violence à l’hôpital, violence au fin fond des campagnes, hyperviolence, décivilisation, réensauvagement de l’espèce, effondrement du système scolaire, effondrement des comptes publics, crise du logement, surpopulation carcérale, détérioration du territoire, autant de problèmes majeurs qu’il est absurde de vouloir traiter ou seulement évoquer en faisant abstraction de ce qui les suscite ou, à tout le moins, suivant les cas, les aggrave terriblement : le changement de peuple et de civilisation.
Aussi bien notre pire ennemi est-il le mensonge, le silence imposé sur ce qui survient, cette façon qu’ont les deux pouvoirs, médiatique et politique, de faire comme si le Grand Remplacement et les désastres qu’il entraîne n’étaient pas l’évidence qui crève les yeux et les écrans. La première urgence est de rendre aux mots leur sens et aux Français la foi dans leur propre regard : le droit de constater par eux-mêmes ce qu’on leur interdit de nommer.
Nous ne sommes pas les forces du mal : ce n’est pas nous qui mettons le pays à feu et à sang. La morale est de notre côté dans ce combat parce que le monde qu’on nous impose est celui de la violence quotidienne, de l’hébétude généralisée et du malheur. Pour l’imposer, nos adversaires ne cessent de mentir, et d’abord par omission, sur les causes comme sur les faits. Or il n’y a pas de vertu sans vérité.
Ce monde sinistre du tous contre tous, il faut lui dire NON de toute urgence : NON au changement de peuple, NON au Grand Remplacement, NON à la poursuite de l’immigration, NON aux naturalisations de masse, NON à la déculturation, NON à l’islamisation, NON à l’effacement de la France et de sa culture. Il ne faut pas seulement le refuser de toutes nos forces, il faut en renverser le cours.
Je suis à peu près seul, je ne suis à peu près rien : rejoignez-moi aujourd’hui, rejoignez-nous demain ! Ce qu’il nous sera possible de faire c’est à vous, maintenant, d’en décider. Je fonde ici le NON au Changement de Peuple et de Civilisation(NCPC)— un front du refus, le mouvement de tous ceux qui disent NON au Grand Remplacement.
Si nous sommes dix nous serons une veillée funèbre pour la patrie. Si nous sommes cent nous serons un groupe de réflexion. Si nous sommes mille nous serons un élan. Si nous sommes dix mille nous serons une force d’influence. Si nous sommes cent mille, un million ou davantage nous serons un pouvoir capable d’arrêter la course à l’abîme et même, qui sait, de remonter la pente.
Renaud Camus
Si vous désirez souscrire à l’appel de Renaud Camus, vous pouvez adhérer dès maintenant au Non au Changement de Peuple et de Civilisation en cliquant ici : http://www.le-non.fr/
Entretien
Par Emmanuelle Duverger.
— Vous avez réuni, le week-end dernier, les opposants au Grand Remplacement, au changement de peuple. Un bilan plutôt mitigé, non ?
— Oui, au moins de mon point de vue. Cependant il en est sorti quelque chose, que je respecte et à quoi je reste fidèle, mais que je trouve très insuffisant et dont je n’ai pas trop le droit de parler, car beaucoup des participants tiennent au secret, au silence, à l’anonymat. Je pense au contraire que le silence nous tue, que c’est la nation qu’on assassine en silence, qu’il est plus que temps de nommer les choses, et d’abord de se nommer soi-même, d’avoir le courage d’assumer son refus de l’horreur qui survient, la sale mort de la patrie, le changement de peuple et de civilisation, dans la violence petite ou grande, l’effondrement de l’autorité de l’État. Tout se passe à l’échelle nationale, à propos de la France, comme lorsqu’une femme est agressée par la racaille dans le R.E.R. : ou bien nous restons tous dans notre coin et nous laissons faire (c’est la situation actuelle), ou bien nous agissons tous ensemble et nous empêchons in extremis l’irréparable.
— Au fond, il y a un parti pour cela : le Front national. Pourquoi ne pas le rallier ?
— Beaucoup de Français, à tort ou à raison, ne rallieront jamais le Front national, soit par délicatesse idéologique, comme jadis, soit par désaccord fondamental avec son programme économique. D’autre part il semble avoir d’autres chats à fouetter que le changement de peuple. Il ne s’agit pas de lui enlever quoi que ce soit, mais au contraire de lui ajouter, au bénéfice de la patrie, ce qu’il ne pourrait pas atteindre. J’ai déjà appelé à voter pour Marine le Pen, je le ferai de nouveau si nécessaire. Elle me trouvera toujours loyal quant il s’agira de lutter côte à côte contre le Grand Remplacement.
— Finalement, que comptez-vous faire ?
— Seul je ne peux rien faire du tout : je suis comme un retraité dans le R.E.R. et moins héroïque que celui de Marignane, Jacques Blondel. Mais je peux crier, hurler, pour que tous les passagers français de la rame France se précipitent ensemble, avec moi, afin d’empêcher la poursuite de cette monstruosité qui se perpètre sous nos yeux, la mise à sac idiote d’une grande civilisation.
— À propos de la réduction drastique des programmes d’histoire à l’école, Joris Karl, s’inspirant de vous, a parlé il y a quelques jours sur Boulevard Voltaire d’un « Grand Effacement ». Partagez-vous son analyse ?
— Bien sûr. J’ai vu cet excellent article et je partage totalement ses analyses. « Car le Grand Remplacement n’est possible qu’accompagné du Grand Effacement ». Le Grand Effacement me va très bien. C’est ce que j’ai appelé moi-même l’enseignement de l’oubli, l’industrie de l’hébétude, la Grande Déculturation. On en revient toujours à la formule que je rabâche exagérément, mais il y a de quoi :
« Un peuple qui connaît ses classiques ne se laisse pas mener sans révolte dans les poubelles de l’histoire ».
Les poubelles nous y allons tout droit. Et nous sommes quelques-uns, Joris Karl, Robert Ménard, vous, moi, Alain Finkielkraut, Richard Millet, Jean Raspail bien sûr, Christine Tasin, Pierre Cassen, Robert Redeker, Ivon Rioufol, Éric Zemmour, Gérard Pince, Malika Sorel, René Marchand, Kader Hamiche, Richard Roudier, Christian Vanneste, Radio-Courtoisie, Marine Le Pen, les identitaires, beaucoup d’autres, à hurler :
« Mais révoltez-vous, nom de Dieu ! Empêchez cette horreur ! Est-ce que vous ne sentez pas cette puanteur, déjà, ce mélange de mensonge permanent, de trahison, de peur, d’argent sale, de sales petits calculs, d’imbécillité organisée, de violence, de fanatisme, de haine de la France, de haine de soi ? N’attendez pas que le couvercle vous retombe dessus comme un niqab ! »
— Quasiment pas un jour sans une agression, un meurtre, des violences à Marseille. Les médias parlent d’une “descente aux enfers de la cité phocéenne”. Marseille, c’est la France de demain ?
— Oui, c’est l’appartement-témoin. Marseille est à la France ce que fut Alger à la conquête de l’Algérie : la tête de pont, le lieu de débarquement des troupes fraîches, le centre d’entraînement des corps d’élite, le laboratoire central. C’est d’ailleurs une bonne occasion de comparer les deux conquêtes, les deux colonisations, la colonisation tout court et la bien nommée contre-colonisation, la colonisationcontre : celle qui bâtit et celle qui détruit, celle qui met de l’ordre fût-ce un peu rudement et celle qui instaure le chaos (encore plus rudement), celle qui soigne et celle qui sème la peur dans les hôpitaux, celle qui éduque et celle qui achève de rendre toute éducation impossible : on n’en finirait pas, mais ce serait très instructif.
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François Hollande est allé plus vite que la musique, surestimant ses forces et n’ayant aucune évaluation. Plus le temps passe, plus on sait que le pouvoir syrien est victime d’une grande manipulation. Comme le dit le sage Haoussa, le mensonge peut courir cent ans mais la vérité le rattrape en un jour. Nous y sommes presque. Imaginez un seul instant un recul de Barack Obama, que va devenir François Hollande, plus loyaliste que le roi sur ce dossier syrien alors qu’il ne pèse même pas ? Le pauvre va sans doute se faire hara-kiri…