• y prennent vraiment n'importe qui au P S

    Un élu francilien PS condamné à cinq ans de prison

    22 mars 2013 à 14:41

    Ibrahim Tariket, élu de Clichy-la-Garenne, a été reconnu coupable d'agressions sexuelles en appel et immédiatement incarcéré.

    Par AFP

    Un élu PS de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) a été condamné vendredi en appel à 5 ans de prison pour des agressions sexuelles qu’il conteste, et a été placé sous mandat de dépôt à l’audience.

    La cour d’appel de Paris a confirmé la peine prononcée en première instance à l’encontre d’Ibrahim Tariket, 52 ans, condamné pour des agressions sexuelles sur une patiente en 2009 à l’hôpital Bichat à Paris, où il exerçait la profession d’aide-soignant. La cour a ordonné son incarcération immédiate, estimant qu’il existait des risques de fuite de l’élu municipal, qui a la double nationalité franco-algérienne.

    Il a également été condamné à une interdiction d’exercer sa profession pendant 5 ans. La cour a ordonné son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais). A l’audience le 7 février, Ibrahim Tariket, qui avait été remis en liberté depuis le premier procès, avait clamé son innocence et assuré qu’il n’avait «pas touché la victime».

    Son avocat, Me Jean-Marc Fédida, avait plaidé la relaxe, soulignant qu'«aucun élément matériel ne permet d’étayer le récit» de la plaignante.                                                                                                                                                                                                                                      

    Il est sorti de la salle d’audience exténué. En larmes, il est tombé dans les bras de son , puis de son ami et soutien Serge Setterahmane, également élu de Clichy. Ce dernier,  du groupe radicaux et démocrates, défend son collègue depuis le début, dans cette affaire qui divise le conseil municipal.

    Ibrahim Tariket a comparu hier après-midi devant la cour d’appel de , pour être jugé en deuxième instance pour un viol, requalifié en agression sexuelle, qu’il aurait commis en mars 2009 à l’hôpital Bichat (Paris XVIIIe), où il exerce comme infirmier. 

    En octobre, le tribunal correctionnel de Paris l’a condamné à cinq ans de prison ferme. Alors qu’il avait rejoint la maison d’arrêt de Fleuris-Mérogis (Essonne), son avocat, le ténor Jean-Marc Fédida, est parvenu à obtenir sa remise en liberté en attendant ce procès en appel.

     
    C’est une jeune femme polynésienne de 22 ans qui l’accuse. En février 2009, enceinte de huit mois, elle est rapatriée de Papeete en métropole à cause d’un grave problème cardiaque. Elle doit subir une intervention chirurgicale à Bichat. La jeune femme racontera qu’à deux reprises un homme en habit d’infirmier est entré dans sa chambre, lui a prodigué des caresses contre sa volonté et l’a même violée, la veille de son opération. L’enquête a mené à Ibrahim Tariket. De garde cette nuit-là, il était le seul infirmier à être vêtu d’une blouse rose, les autres personnels portant du vert. Ce n’est qu’en mai que sa victime l’identifie difficilement sur une photo. Et depuis, l’homme n’a cessé de clamer son innocence.

    Hier, les magistrats ont évoqué d’autres incidents troublants, avec des témoignages qui peuvent aller dans le sens de la culpabilité de l’élu local. Mais à la barre, Ibrahim Tariket est resté inflexible. Dépeint comme « grande gueule » par ses collègues, le prévenu ne s’est pas répandu en démonstrations. « Ce n’est pas moi »et « Je n’ai pas touché cette femme » sont les seules phrases qu’il prononce.

    Prédateur sexuel ou victime d’une erreur judiciaire?

    Pour les avocates de la partie civile, la version de la victime — qui n’était pas à l’audience — ne souffre pas de contestation : « Elle se sent coupable, mais la culpabilité doit changer de camp. Tout ceci a détruit sa vie et elle ne pourra pas se reconstruire avant une condamnation. » « Tout converge de façon claire, absolue, vers vous. La victime est trop précise, trop esquintée pour affabuler », assène l’avocat général en demandant la confirmation de la peine prononcée en première instance.

    La personnalité de la victime est l’un des angles d’attaque de l’avocat de la défense : Me Fedida estime que sa parole est sujette à caution. La jeune femme a été violée à l’âge de 13 ans par un cousin et en est logiquement restée traumatisée. « Elle souffre de dysfonctionnement de la personnalité à cause des drogues, des psychotropes qu’elle prenait. Il y avait aussi les douze heures de décalage horaire, les substances qu’on lui avait administrées avant son opération du cœur, détaille Me Fedida. Après ses premières déclarations accusant M. Tariket, elle a été obligée de continuer dans ce sens. » Et l’avocat d’appuyer : « Ce soir-là, il était impossible qu’Ibrahim Tariket ait agressé la patiente dans un service sous haute surveillance, à savoir les soins intensifs, et alors que sa collègue ne le quittait jamais. Ce dossier est vide. » Et d’enfoncer le clou en demandant la relaxe. Le délibéré sera rendu le 22 mars. 

    Le Parisien


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