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votre retraite en question
Si vous êtes retraité ou
sur le point de prendre votre retraite,
il est URGENT de lire
le message ci-dessousIl pourrait faire une différence fondamentale
pour votre avenir financier...
et votre avenir tout courtCher Lecteur,
Permettez-moi de vous présenter un couple de Français tout ce qu'il y a de plus normal : appelons-les Hélène et Bernard M.
Hélène a 53 ans, son mari Bernard en a 56.
Ils habitent un petit village dans l'est de la France, et y mènent une vie tout ce qu'il y a de plus normal. Bernard a travaillé toute sa vie dans la même entreprise agro-alimentaire, tandis qu'Hélène est restée femme au foyer pour s'occuper de leurs trois enfants.
Récemment, elle a quand même pris un petit emploi à mi-temps, histoire de s'occuper maintenant que les enfants sont grands... et aussi pour mettre un peu de beurre dans les épinards : les temps sont durs.
La retraite approche -- et ils l'envisagent avec plaisir : ils veulent entamer la rénovation de la maison, faire le voyage en Thaïlande qu'ils se sont promis de longue date, accorder plus d'attention à leur jardin ... sans compter la naissance de leur première petite-fille, avec qui ils vont pouvoir passer du temps !
Bref, ils vont enfin profiter des points de retraite qu'ils ont accumulé tout le long d'une vie de travail.
Le gouvernement leur affirme que tout va bien, que les réformes nécessaires ont été mises en route, qu'il y aura de quoi assurer les retraites pendant encore longtemps.
Comme 66% de Français, Hélène et Bernard font confiance au gouvernement.
Et comme 66% de Français, ils se trompent lourdement.
Parce que l'argent n'est pas dans les caisses. Hélène et Bernard vont devoir mettre de côté leurs beaux projets de voyage et de détente... et pourraient se retrouver avec une pension bien inférieure à ce qu'ils comptent percevoir. Et ce qui vaut pour eux vaut pour vous aussi.
J'ai récemment découvert une étude réalisée par la Banque Postale et le journal Les Echos qui m'a donné froid dans le dos. Voyez-vous, cette étude démontre que 66% des Français ne font rien pour préparer activement leur retraite. Comme Hélène et Bernard, deux tiers des Français pensent que le gouvernement sera là pour assurer leurs "vieux jours".
Sauf qu'il n'y a rien de plus faux. Les chiffres prouvent que les caisses sont non seulement vides... mais en déficit. Et la situation s'aggrave de plus en plus rapidement.
C'est très simple : de mon point de vue, compter sur une retraite versée par l'Etat est une illusion pure et simple. Un aveuglement qui pourrait coûter très très cher, au propre comme au figuré, à des millions de Français.
Je parle là d'une génération entière d'hommes et de femmes qui pourraient se retrouver condamnés à vivre avec seulement quelques centaines d'euros par mois... au lieu de la pension confortable à laquelle ils s'attendent.
Si je vous écris aujourd'hui, c'est parce que je pense qu'il y a urgence. Je voudrais mettre un maximum de personnes au courant de la situation .
permettez-moi de vous expliquer exactement ce qui se passe...
Inutile d'avoir fait l'ENA pour voir que nous nous dirigeons tout droit vers la catastrophe (ce qui est peut-être la raison pour laquelle nos énarques ne comprennent rien à la situation... mais passons).
On était à -6 milliards d'euros en 2011... et on attend une "amélioration" à -5,8 milliards en 2012.
Parallèlement, le nombre d'actifs qui cotisent pour financer les retraites nationales est en chute libre. En 1964, on trouvait près de 4,5 actifs par retraité ; aujourd'hui, on en est plutôt à 1,5... et dans quelques années à peine on passera à moins d'un actif par retraité.
Or les besoins de financement sont gigantesques !
En 2007, le Conseil d'orientation des retraites (le COR) estimait que si la situation demeurait inchangée, le déficit total des retraites françaises (c'est-à-dire intégrant les retraites de la fonction publique, des agriculteurs, des indépendants, etc.) atteindrait 1,6% du PIB français en 2030, soit 47 milliards d'euros en 2030. Il tablait ensuite sur un déficit de 63 milliards d'euros en 2040 et de 69 milliards d'euros en 2050.
Sauf que la situation n'est pas restée inchangée.
Loin de là.
En 2010, le COR a fait un nouvel état des lieux. Résultat des courses : en 2010, on atteignait déjà le déficit initialement prévu pour 2030 -- 1,6% du PIB, soit 32 milliards d'euros.
La dégradation des comptes de la retraite a connu une accélération fulgurante au cours des cinq dernières années.
Désormais, avec une hypothèse "optimiste" -- un chômage revenu à 4,5% en... 2024 -- on s'attend à un déficit de 70 milliards d'euros en 2030. Près du double de ce que le COR avait prévu en 2007. (Et pour rappel, nous n'avons plus revu un taux de chômage à 4,5% depuis... 1978 -- et nous en étions à 9,3% au troisième trimestre 2011.)
La seule question qui vaille la peine d'être posée à ce stade, c'est...
Où le gouvernement va-t-il trouver l'argent ?
Peut-il l'emprunter ? Hélas, la perte du Triple A pourrait mettre fin à la bonne volonté des prêteurs étrangers... et on les comprend : qui irait prêter de l'argent à un pays qui a 1 688,9 milliards d'euros de dette publique -- pour une croissance anémique (1,6% en 2011) qui menace de se transformer en récession ?
Du côté des impôts, alors ?
Pas franchement : les finances de l'Etat français sont déjà dans le rouge... et les recettes fiscales sont en baisse. Elles étaient de 345,2 milliards d'euros en 2010... et de 336,5 milliards en 2011.
Il faudrait augmenter considérablement les impôts pour parvenir à financer correctement les engagements pris auprès des retraités et futurs retraités français.
Mais comment voulez-vous augmenter les impôts quand la population active diminue ?
A 9,3% à la fin 2011, le taux de chômage grimpe, grimpe et grimpe. En septembre dernier, l'Unedic, l'organisme en charge de l'assurance-chômage, attendait 36 700 chômeurs supplémentaires en 2011 ; elle estime désormais que ce chiffre sera plus près des 134 200 nouveaux chômeurs. Et ce ne sera guère mieux en 2012, où l'Unedic prévoit que 230 100 nouvelles personnes viendront grossir les rangs des sans-emploi en France.
Est-ce que c'est là le vivier de revenus que l'Etat entend taxer pour nourrir les caisses de retraite ?
Ce serait l'hôpital se moquant de la charité : l'Unedic est elle-même déjà en déficit de 11 milliards d'euros... et l'afflux de nouveaux chômeurs devrait porter ce manque à gagner à 15,3 milliards d'euros en 2012.
Non, c'est pire que ça...
Le scandale de la CADES :
quand les retraites financent les déficits !En fait, les finances de la France sont dans un état si grave que le gouvernement a dû siphonner les actifs réservés à la retraite pour venir combles les déficits nationaux !
Attention, le tour de passe-passe est subtil. Explications.
En 1999 était fondé le Fonds de réserve des retraites (FRR), destiné à lisser le déficit des retraites déjà prévu à l'époque. Ce fonds d'investissement devait être "nourri" régulièrement par des dotations de l'Etat, qui seraient ensuite placées sur les marchés financiers pour les faire fructifier.
Objectif : atteindre les 150 milliards d'euros de réserves afin de financer les retraites à partir de 2020.
Jusque là, tout va bien.
D'un autre côté, en 1996, la Caisse d'amortissement de la dette sociale (CADES) était mise en place pour reprendre la dette de la Sécurité sociale. A l'époque, on ne s'en sortait plus avec un déficit équivalent à 21 milliards d'euros... On a donc mis en place "temporairement" cette structure financée par la CRDS. Elle était censée s'éteindre en janvier 2009 -- tout comme la CRDS, d'ailleurs.
Aux dernières nouvelles, la CRDS figure encore parmi nos impôts... et la CADES est toujours en activité.
C'est là que les choses deviennent vraiment intéressantes.
En mars 2010, le FRR comptait 34,5 milliards d'euros dans ses caisses. On était encore très très loin des 150 milliards fixés, mais c'était un début.
Un organisme gouvernemental dans le vert ! C'était trop beau : en juin 2010, il a été décidé de transférer ces fonds directement à la CADES. Et dans ses poches aussi, les 2% de prélèvements sociaux sur les revenus du capital servant à abonder le Fonds chaque année !
Nous en sommes là.
Le gouvernement est aux abois depuis des années -- il en est réduit à dépouiller Jean pour habiller Paul. Et tant qu'à faire, prenons aux retraités : ils ne descendent pas dans la rue, eux !
Trop peu, trop tard :
les réformes ne serviront à rienMais, me direz-vous, on a mis en place des réformes, non ? Voilà qui devrait permettre de rétablir la situation !
Reculer l'âge de départ à la retraite, allonger la durée des cotisations... Les réformes entamées en 2010 (et qui devraient connaître un coup d'accélérateur cette année, avec l'application du plan de rigueur) sont un début, qui permet d'économiser quelques milliards d'euros.
Mais c'est beaucoup trop lent !
Le gouvernement ne peut pas réussir -- simplement en reculant un peu le départ en retraite et en rajoutant quelques trimestres de-ci de-là -- à combler un déficit en avance de 20 ans sur les prévisions.
Ce serait déjà extrêmement long et difficile en période de croissance et de plein emploi... alors maintenant que nous allons très vraisemblablement entrer en récession, c'est mission impossible.
Désormais, c'est une autre réalité qui nous attend.
423 euros par mois, ça vous ira pour vivre ?
J'ai gardé le meilleur pour la fin...
La conséquence inéluctable des deux premiers graphiques : ce que devrait percevoir un retraité moyen dans les années qui viennent.
L'équation est simple :
Hausse des retraités + baisse des cotisants = moins d'argent à distribuer.
Il n'y a pas à sortir de là. Le piège est en train de se refermer.
Votre épargne prise à la gorge
Et on continue de nous annoncer de nouvelles mesures destinées à renflouer les finances de l'Etat. Sous couvert d'"aide sociale" et de "solidarité" (des grands mots bien pratiques quand on veut tondre une nouvelle fois le contribuable), vous allez devoir une nouvelle fois passer à la caisse.
Sauf que ces mesures sont à mes yeux parfaitement futiles -- voire moralement criminelles. Et je pèse mes mots.
Passons sur la hausse de 1,6% de la "TVA sociale" ; elle viendra rogner votre pouvoir d'achat une fois encore, mais ce n'est pas elle qui m'inquiète le plus aujourd'hui.
Non, ce que je juge vraiment grave, c'est la hausse de deux points de la CSG sur les revenus financiers, qui passe à 10,2%. Assurance-vie, épargne salariale, dividendes d'actions, PEL... quasiment tous les supports d'épargne sont concernés. Au total, votre épargne sera désormais taxée à 39,5% -- le taux le plus élevé d'Europe.
Qu'est-ce que cela signifie ? Au moment où vous avez le plus grand besoin d'épargner pour vous construire un capital essentiel qui viendra compenser la baisse de la pension que l'Etat est censé vous verser... l'Etat lui-même ponctionne une partie de plus en plus considérable de ce capital !
A moins d'un renversement radical de la situation -- et on parle là d'une hausse fulgurante de la démographie ajoutée à une démultiplication tout aussi fulgurante de la croissance --, tout indique que des millions de Français vont souffrir de cette crise sans précédent sur nos caisses de retraite.
Je parle là de toute la génération des baby-boomers, habitués à un Etat-Providence qui leur promet l'aisance à crédit, et qui va devoir se résigner à survivre avec quelques centaines d'euros par mois. J'espère que vous vous entendez bien avec vos enfants et petits-enfants... parce que si tout se passe comme je le pressens, vous pourriez devoir dépendre d'eux pour votre vieillesse.
Pourtant, visiblement, deux Français sur trois ne comprennent pas pleinement la gravité de la situation.
Et ils ne sont pas plus préparés pour ses conséquences.
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