• recul de la délinquance qu'il disait

     

    cambriolages


    En Haute-Garonne, selon le préfet et par rapport à 2010, la hausse est de 39 % depuis le début de l'année./
     

    Depuis quelques mois, on assiste à une forte augmentation du nombre de cambriolages en France. Le Grand Sud n'échappe pas à cette tendance. Une véritable flambée qui met forces de police et de gendarmerie sur les dents.

    La hausse du cours de l'or, celle du cuivre, la situation économique difficile, le laxisme supposé de la justice… Quand il s'agit d'expliquer la flambée générale des cambriolages, les raisons ne manquent pas. La réalité fait mal aux statistiques de la délinquance : 167 500 cambriolages en France sur les six premiers mois de 2011 (estimation) soit 918 par jour ! La hausse se calcule à plus 3,2 % par rapport à 2011 où il avait été constaté 323 954 cambriolages et vols par ruse (1). Chez les particuliers ; la hausse dépasserait les 10 % !

    Son voisin, sa sœur, un ami, tout le monde y passe. Ville ou campagne, les voleurs cassent une fenêtre, forcent une porte, soulèvent un volet roulant et raflent tout ce qu'ils peuvent. Quelques minutes, jamais plus de 20, pour tout retourner et faire son choix. Les bijoux, bien sûr, de préférence en or, l'informatique portable, les télévisions HD, ce qui traîne… « La revente est devenue trop facile. Autrefois, c'était chez un fourgue un peu glauque et pas généreux. Aujourd'hui c'est sur la toile, via une petite annonce anonyme », constate un enquêteur. Les sites internet d'occasion sont truffés d'objets volés.

    Une Toulousaine cambriolée mi-juillet a découvert effarée que le coffre à bijoux de sa grand-mère était proposé à la vente seulement quelques jours après la visite des voleurs. Et combien de chaînes de grand-mère sont devenues des lingots dans ces officines qui achètent l'or à tour de bras sur internet ou dans des boutiques où seule la bonne foi du vendeur est réclamée…

    Le gouvernement s'inquiète, les préfets décrètent la mobilisation générale, policiers et gendarmes se multiplient et s'épuisent dans des surveillances jour et nuit où il ne faut rien négliger. « Nos zones sont presque sans limite. Comment bien contrôler l'agglomération toulousaine et ses milliers d'habitations », admet un officier de gendarmerie. Patrouille, opération coup-de-poing, surveillance nocturne… Mais que faire face à un gamin de 18 ans qui s'enfuie avec un sac à main piqué dans une maison fermée ?

    Sous la pression des chiffres et des autorités, les voleurs dont beaucoup de mineurs défilent devant la justice. Ils savent qu'ils risquent beaucoup moins en cassant une maison qu'en attaquant une banque ou des particuliers pour s'emparer de la dernière berline de luxe. Et les enquêteurs ont beau jouer les experts, systématiser constatations, recherches d'empreintes et d'ADN, que pèse un cambriolage devant un tribunal correctionnel ? Trois ans selon le code pénal, cinq, sept voir dix en cas de circonstances aggravantes. En réalité beaucoup moins. Sursis, puis mise à l'épreuve, et enfin la prison… Mais les peines de moins de deux ans ne sont plus exécutées. « Souvent on s'épuise pour rien », glisse un gendarme. Et pourtant il faut rassurer, stopper les voleurs et l'insécurité. Pas simple.

    (1) Source Institut national des Hautes Études de la Sécurité et de la Justice


    Le chiffre : 918

    cambriolages > Par jour. En moyenne, sur toute la France, c'est ce qui est constaté. En 2010, 323 954 cambriolages ont été constatés en France soit une hausse globale supérieure à 1 % mais plus de 5% ches les particuliers.

    « La revente est devenue trop facile. Autrefois, c'était chez un fourgue un peu glauque et pas généreux.  Aujourd'hui c'est sur la toile via une petite annonce  anonyme. »

    Un enquêteur de  Haute-Garonne


    Un fléau en hausse dans tout le Grand Sud

    Le Grand Sud et la région Midi-Pyrénées n'échappent pas à la flambée de cambriolages. En Haute-Garonne, selon le préfet et par rapport à 2010, la hausse est de 39 % depuis le début de l'année. Soit près de 4 150 cambriolages de résidences principales ou secondaires, de commerces et d'entreprises. Les gendarmes et les policiers ne restent pas, bien évidement, inactifs face à ce fléau. Sur 638 méfaits constatés sur leur zone de compétence, les gendarmes en ont résolu 115 et seraient en passe d'en solutionner d'autres grâce, notamment, aux examens scientifiques.

    Dans les Hautes-Pyrénées, en zone gendarmerie, la hausse est là aussi sensible. Au 1er juin, on comptabilise 207 cambriolages en 2011, contre 150 pour la même période en 2010. Ici, comme dans la plupart des départements, il y a un transfert des cambriolages des locaux industriels, commerciaux et financiers, vers les résidences principales et secondaires. Ainsi, les vols dans les résidences principales et secondaires grimpent de 60 en 2010 à 130 en 2011 ! Soit une hausse de plus de 100 % ! En ville, la tendance est sensiblement la même.

    Dans le Tarn, si une baisse est enregistrée en campagne, une poussée de l'ordre de 18 % s'est produite en ville. Ainsi, du 1er janvier au 31 mai 2011, la police a constaté 224 cambriolages de lieux d'habitation contre 152 en 2010, soit une hausse de 47,37 %. En passant de 80 à 63, les cambriolages de locaux industriels et commerciaux sont en baisse. Dans le Lot-et-Garonne, en zone gendarmerie, 240 faits contre 252 en 2010, ont été constatés. Soit une baisse de 4,76 % même si les voleurs jettent davantage leur dévolu sur l'or et les bijoux. En agglomération (Agen et Villeneuve) la hausse est de 26,7 % avec 237 faits contre 187 en 2010.

    Dans le Tarn-et-Garonne , l'Ariège ( 49 faits contre 43) et l'Aveyron la situation serait « stable » avec une légère percée dans les villes. Dans certains départements comme l'Aude et le Gers une flambée serait constatée mais les autorités n'ont pas souhaité communiquer leurs chiffres.


    « J'ai été cambriolé 3 fois en 8 mois »

    David, un Toulousain de 38 ans, domicilié dans le quartier de Lardenne, a été cambriolé pas moins de 3 fois en huit mois. Ce jeune père de famille confie que « cela est très traumatisant ».

    La première fois, les monte-en-l'air se sont introduits dans sa maison en plein hiver. « Ils sont entrés de nuit par la chambre de ma fille de 3 ans qui dormait. Ils ont forcé la fenêtre avec un pied-de-biche. ça fait vraiment peur ». Une fois dans les lieux, ils ont passé au peigne fin plusieurs pièces de l'habitation et fouillé dans les placards et armoires. « Ils ont tout vidé par terre, poursuit David. Ils sont repartis avec près de 2000€ de petit matériel informatique et bijoux ».

    à peine remis de ses émotions, David et sa famille ont « reçu » de nouveau la visite de cambrioleurs.

    Radié par son assureur

    « Cette fois c'était au printemps, ne se souvient que trop bien David. Ils sont revenus pour prendre le gros matériel informatique. Mais, la chance a tourné pour eux. Ils ont été rattrapés par la police ». Comme ils étaient mineurs, ils ont aussitôt été remis en liberté.

    David croyait en avoir fini avec les monte-en-l'air. Et bien non ! Quelques semaines plus tard, d'autres se sont encore introduits chez lui. « Là, durant mon absence, ils ont fait main basse sur mes bouteilles de vin, une centaine que je collectionnais.»

    Désormais, comme la plupart de victimes de cambriolages, David ne vit plus aussi sereinement que par le passé. « Je ne me sentais pas de rester dans cette maison. Alors j'ai déménagé. Malgré ça, aujourd'hui, dès que j'entends un bruit inattendu je me demande si ce ne sont pas encore des cambrioleurs qui arrivent. Après ces trois cambriolages, mon assurance n'a plus voulu me couvrir et m'a radié ».


    expert : Colonel Frantz Tavart, commandant du groupement de gendarmerie de Haute-Garonne

    « Une hausse liée à celle de l'or »

    Depuis quelques mois on assiste à une flambée des cambriolages qu'en est-il exactement ?

    Oui c'est vrai. Les cambriolages flambent mais cela n'est pas spécifique à la Haute-Garonne ou à Midi-Pyrénées. On constate aussi cela dans le reste de la France.

    à quoi cette hausse est-elle due selon vous ?

    Elle est liée à la hausse du cours de l'or. D'ailleurs, les cambrioleurs jettent de plus en plus leur dévolu sur les bijoux. Ces biens sont facilement revendables, notamment sur Internet où des sociétés, parfois établies à l'étranger, achètent l'or par correspondance. Cette flambée est également la conséquence de la reconversion de pas mal de délinquants. Nous constatons, en effet, une diminution du nombre de braquages et des vols à la roulotte. Cette reconversion est, là encore, motivée par le prix de l'or.

    Comment comptez-vous enrayer tous ces cambriolages ?

    Nous n'avons de cesse, aussi bien nous la gendarmerie que la police avec qui nous mutualisons nos moyens, de lutter contre les cambriolages. Nous intervenons immédiatement lorsqu'on nous en signale un ou lorsque qu'un témoin nous informe de la présence suspecte de personnes aux abords ou dans une habitation ou une entreprise. En plus des hommes au sol, appuyés par des chiens, nous pouvons également engager un hélicoptère. De plus, sur chaque cambriolage nous effectuons des relevés de traces et d'indices qui débouchent régulièrement sur l'identification des auteurs. Nous nous intéressons aussi de très près aux receleurs et tout particulièrement à ceux qui rachètent l'or. Sur réquisition du procureur de la République nous contrôlons tout autant, de manière spontanée, les coffres de nombreuses voitures. En Haute-Garonne, comme dans d'autres départements, la gendarmerie a une cellule anticambriolages dans laquelle 26 hommes travaillent en permanence. Nous informons également la population de la nécessité de mettre en pratique quelques règles visant à se protéger.


    Course-poursuite et arrestation

    Hier matin, les gendarmes de Haute-Garonne ont été informés par un témoin que trois hommes embarqués dans une Peugeot 206 grise venaient de cambrioler une maison de Saint-Orens. Aussitôt, plusieurs patrouilles venues des compagnies de Villefranche-de-Lauragais et Toulouse Saint-Michel ont convergé, appuyées par un hélicoptère, vers le lieu où avait été vu le véhicule. Au bout de quelques minutes, ils ont réussi à le repérer et l'ont pris en chasse. Au terme d'une course-poursuite de quelques kilomètres, les cambrioleurs ont perdu le contrôle de leur véhicule qui a fini sur le bas-côté de la route, à proximité du périphérique toulousain. Loin de vouloir capituler, les trois occupants ont aussitôt pris la fuite à pied. Mais l'un d'eux a été très rapidement rattrapé.

    Les gendarmes décidaient alors de boucler le périmètre dans lequel ses deux complices étaient susceptibles de se cacher. Un chien spécialisé dans la recherche de personne est à son tour intervenu.

    Malgré ce gros déploiement, les deux hommes ont réussi à passer entre les mailles du filet.

    Les enquêteurs ont établi que la Peugeot avait été volée quelques jours plus tôt à Villenouvelle, en Haute-Garonne. Les bijoux, les téléviseurs, les téléphones portables qu'ils ont retrouvés à l'intérieur proviendraient de quatre cambriolages.

    Le jeune homme interpellé, un mineur, se trouvait déjà sous contrôle judiciaire pour plusieurs autres cambriolages.                             VOUS AVEZ DIT DISFONCTIONNEMENT !                   Arrêtées à Plan de Cuques, elles ont été relâchées faute de policiers pour les récupérer.

    L'histoire semble ubuesque. Deux mineures, interpellées en flagrant délit par la police municipale alors qu'elles venaient de cambrioler une villa à Plan de Cuques (Bouches-du-Rhône), ont été relâchées quelques heures plus tard faute de policiers pour les emmener au commissariat de Marseille. Les deux filles sont même reparties avec une partie de leur butin en poche.                                                   
     

    La sénatrice qui se trouvait pauvre...

    CONFIDENTIEL ATLANTICO Avec des revenus supérieurs à 10 000 euros par mois, la sénatrice Europe-Écologie Les Verts, Alima Boumediene-Thiery voudrait convaincre les services de l'Etat que sa situation financière est précaire et contourner les critères sociaux d'admission dans un internat public afin que son fils y soit accepté...

    Si, pour François Hollande, on doit être considéré comme riche à 4000 euros par mois, pour la sénatrice Europe-Écologie, Alima Boumediene-Thiery, 10 000 euros par mois ce n'est pas encore assez  !

    Cette dame a, en effet, écrit le 26 mai 2011 au ministre de l’Education, Luc Chatel, pour lui demander d’intervenir en faveur de son fils dont la demande de placement en internat dans un collège public sur Paris a été rejetée selon des

    « critères sociaux ».

    « Avis négatif de l’assistante sociale » regrette Alima Boumediene-Thiery dans son courrier où elle s’emploie à expliquer qu’une sénatrice, dans sa situation, a besoin de l’aide de l’Etat pour s’en sortir. « Je reverse chaque mois 1200 euros au parti politique auquel j’appartiens, je paie également un crédit immobilier à hauteur de 1500 euros (…) In fine, je dois vivre avec près de 2000 euros ».

    En réalité, le salaire net d’un sénateur s’élève à 5400 euros par mois et surtout, Mme Thiery oublie de rappeler qu’elle bénéficie de 6240 euros de frais de mandat non imposables, hors dépenses de taxis prises en charge par le Sénat. Ne reculant devant aucun argument pour convaincre le ministre, elle confie plus loin ne pas être certaine d’être reconduite dans son mandat au mois de septembre et donc de se « retrouver sans revenus ».

    Pour mémoire, le salaire moyen en France est légèrement supérieur à 2000 euros nets selon l'INSEE. Quant au salaire median, il est de 1500 euros nets (50% des Français gagnent moins, 50 autres % gagnent plus).

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