• LES ROMS ?

    « C’est un fait : trafics de métaux, vols à la tire, cambriolages, escroquerie, prostitution… tous ces chemins mènent aux Roms… » Leur évocation déchaîne les passions, mais derrière les fantasmes des uns et les lubies des autres, une chape de plomb et quelques enfumages empêchent souvent la vérité d’éclater. Pierre-Alexandre Bouclay, reporter à Valeurs actuelles, peint l’envers d’un système qui offre de quoi frémir.

    Pour bien commencer, on ignore combien ils sont. Les chiffres varient de 17.000 à 150.000. L’interdiction des statistiques ethniques et l’absence de contrôle aux frontières ont rendu tout recensement impossible. La France, carrefour de contradictions réglementaires, est rapidement devenue un eldorado rom. Il faut dire que nous avons tout pour plaire. Combinant territoire ouvert, aides généreuses, absence de prise de décision politique, intelligentsia noyée de compassionnel, angélisme judiciaire… Nous sommes devenus un asile d’expansion de délits des plus immondes.

    Épisodiquement, les expulsions d’immigrés illégaux font sursauter les belles âmes. Ça leur offre une occasion de s’indigner mais ce n’est d’aucune efficacité. Rien n’interdit ces populations, après avoir touché une prime de départ, de revenir en France bénéficier à nouveau d’aides sociales. Du côté de Bruxelles, on qualifie ce système de « tourniquet ».

    Une circulaire sur les mineurs de 1945 empêche de placer un enfant en garde à vue. À Paris, en 2012, 8.000 enfants roms ont été arrêtés au moins une fois. Ils sont systématiquement relâchés. Les réseaux mafieux n’en demandaient pas tant. Avec humanisme et indulgence, on favorise la propagation d’une délinquance organisée.

    17,5 milliards d’euros ont été affectés à l’intégration des Roms entre 2007 et 2013 par la Commission européenne. Il est de notoriété publique qu’une partie importante a été détournée au profit d’associations bidon et de politiques corrompus. Une partie de ces aides est aujourd’hui bloquée, faute de transparence.

    Le problème rom pose beaucoup de tracas à nos gouvernants. Avouer que l’esprit marchand de Schengen favorise l’émergence de puissantes industries criminelles, c’est reconnaître l’échec de la vision libérale-libertaire qui préside aux destinées de l’Europe. On ne brouille pas impunément le logiciel de pensée d’un continent. Il devient alors de bon ton de s’acheter une conscience. Nos maîtres censeurs ont tôt fait de convoquer l’histoire, d’invoquer à tue-tête la République, ils laissent moisir le débat. C’est salissant, d’être courageux…

    Malgré les envolées médiatiques du virevoltant Valls, rien ne change et tout empire. Sa circulaire d’août 2012 impose, avant tout démantèlement de camp, un « diagnostic social » contraignant les maires à reloger les immigrés et à leur fournir logements et soins de santé. Les rancœurs se cristallisent et, au lendemain des élections municipales, le sujet risque bien d’être plus que jamais au cœur du débat

     


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