• la fessée au gout du jour

    Le pape a raison de légitimer les châtiments corporels !
    Cette fois, le souverain pontife fait grincer des dents.

    Cette fois, le souverain pontife fait grincer des dents. Alors qu’on le rêvait déjà en progressiste infatigable, digne héritier du gauchisant Léon XIII, voilà que François décide de nous surprendre. Oui, dit-il, on peut battre ses enfants pour les discipliner, à condition que « leur dignité soit préservée ».

    On imagine déjà les caricatures. François qui cautionne la torture, à condition que la dignité des chenapans soit sauvegardée. François qui trouve acceptables certaines formes de pédophilie soft où la dignité des enfants est préservée. Rires semi-consternés dans les milieux « charlisants ».

    La vérité, c’est que le pape a raison. Mille fois raison. Et, pour le démontrer, il n’est même pas nécessaire d’aborder le fond de ce débat controversé. Car, enfin, puisque le catholicisme est fondé tout entier sur les saintes Écritures, il n’est peut-être pas inutile d’aller y jeter un bref coup d’œil. Que nous dit le livre des Proverbes, 13:24 ? « Qui ménage sa verge, hait son fils. » En veut-on encore ? En voilà : 23:13, « N’épargne pas la correction à l’enfant. Si tu le frappes de la verge, il ne mourra point. »

    Comment peut-on, à cette lumière, avoir la décence intellectuelle de reprocher au pape ses propos ? Comment peut-on sérieusement parler de « gaffe », quand il se borne à rappeler au monde les vérités millénaires et nécessairement intangibles de sa foi ? Qu’on le veuille ou non, il y a, dans le christianisme, des dogmes qu’on ne peut rejeter sans tomber dans l’apostasie la plus complète, parce qu’ils reposent sur un dogme plus fondamental encore – le dogme originel –, à savoir que la Bible est l’œuvre du Divin.

    Il est grand temps de dénoncer ce pseudo-christianisme vécu sauce tri sélectif. La Bible n’est pas à la carte ; elle est insécable, indivisible. Si l’on y croit, l’on y croit à fond : c’est cela, avoir la foi. Si l’on n’y croit qu’à moitié, ce n’est plus, là, de la croyance : c’est une adhésion purement intellectuelle ; l’œuvre de la raison, non du cœur ; et l’on ne peut plus guère se dire un chrétien.

    Allons plus loin encore, au risque de paraître intransigeant : le pape a tort de se justifier, comme il l’a fait. Donner ainsi des arguments rationnels pour la fessée, c’est reconnaître que les textes bibliques ne se suffisent pas à eux-mêmes ; que Dieu a quelque besoin d’être aidé, complété, précisé ; c’est être en somme, au point de vue du droit canon, un parfait hérétique. Avouons-le, ce serait dommage que François doive s’excommunier lui-même.

    Mais du moins a-t-il eu cette fois le mérite de résister aux sirènes de son temps. On regrettera seulement qu’en d’autres occasions, l’Église se prostitue à la modernité, au mépris des textes et à cette seule fin mercatique de montrer au monde de plus séduisants appas.

     


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