• ils voulaient faire disparaître les Nations

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    L’euro : mystification et fausses pancartes.

    Durant plusieurs décennies, la construction européenne s’est vainement cherché une direction.

    Deux possibilités semblaient cependant émerger au fil du temps :

    • La construction d’une confédération d’états-nation  garantissant la souveraineté des membres et qui pouvaient conclure entre eux des partenariats spécifiques (programme Airbus par exemple) 
    • La mise en place d’un Etat fédéral européen qui entrainerait inéluctablement la disparition des états-nation et celle d’une grande partie de leur souveraineté.

    Voici donc brièvement résumées les deux options, exclusives l’une de l’autre, qui étaient proposées aux différentes opinions nationales. Pour des raisons évidentes d’attachement à leur Histoire et désirant préserver leur souveraineté, les peuples citoyens des états-nations traditionnels et à pouvoir fortement centralisé, refusaient majoritairement l’option fédéraliste.

    Rappelons –nous les termes de « l’appel de Cochin » lancé par J Chirac le 6 décembre 1978 :

     « C’est pourquoi nous disons NON.
     NON à la politique de la supranationalité.
     NON à l’asservissement économique.
     NON à l’effacement international de la France ».

     Ne s’avouant cependant pas vaincus, les partisans de l’Europe fédérale, se sachant minoritaire, ont développé un stratagème destiné à contourner cet obstacle. C’est ainsi qu’est apparu dès 1979 le « système monétaire européen ». Concocté en secret par Helmut Schmitt et Valéry Giscard d’Estaing, ce projet fut présenté au Conseil Européen de Copenhague. Il mettait indiscutablement sur la voie de la « monnaie unique » que le Britannique Roy Jenkins, Président de la Commission Européenne, appelait de ses vœux dès 1977.

    L’argument pour justifier une telle démarche n’était pas sans valeur. En 1971, la décision de Richard Nixon, poussé par le trésor Américain, de suspendre la parité or-dollar mettait « ipso facto » un terme aux accords de Bretton Woods instituant le dollar comme monnaie internationale. Cette décision s’est imposée car, pour la 1ère fois depuis la guerre, le commerce international américain était en déficit. Devenu « monnaie flottante » (en clair monnaie ouverte à la spéculation), il n’était plus assujetti à un strict équilibre budgétaire. Deux dévaluations successives du dollar augmentèrent encore l’instabilité du  « système dollar » qui conserva toutefois son statut de référence internationale. Cette instabilité se propagea naturellement aux grandes monnaies européennes. L’idée du « serpent monétaire » s’imposa alors pour réduire les variations de change de ces monnaies à partir de 1973 et le stade suivant fut le système monétaire européen.

    Les euro-fédéralistes virent tout le profit qu’ils pouvaient tirer de cette situation et commencèrent à œuvrer dans ce sens. Bien que, quelques années plus tard, l’euro fut présenté comme un incomparable outil de développement économique et de prospérité, cela n’a jamais été la raison profonde de sa création. A dire vrai, ce n’était même pas le souci de ses promoteurs, mais, comme il fallait trouver une « accroche populaire » pour le justifier, tout était bon. Son seul et unique but était de forcer la voie vers le fédéralisme européen.

    Il faut noter que les rédacteurs du Traité de Maastricht ne prirent même pas en compte la possibilité pour un état de quitter cette monnaie pour une autre. Ce qui a fait dire que l’euro était une « autoroute sans sortie » Cela ne pouvait mener qu’à la construction d’un état fédéral, contrairement à ce qui était marqué sur la pancarte.

    Or, cela était prévu de longue date. En juillet 2000, le journaliste du Telegraph Ambrose Evans Pritchard en poste à Bruxelles publia un certain nombre d’extraits de notes du Département d’Etat (affaires étrangères américaines) qui venaient d’être « déclassifiées » par l’administration Clinton*. On trouve notamment ce court passage qui est très révélateur :

    “The State Department also played a role. A memo from the European section, dated June 11, 1965, advises the vice-president of the European Economic Community, Robert Marjolin, to pursue monetary union by stealth.

    It recommends suppressing debate until the point at which « adoption of such proposals would become virtually inescapable ». La traduction est:

    « Le Département d’Etat a également joué un rôle. Un mémo de la Section Européenne, daté du 11 juin1965, conseille au vice-président de la CEE, Robert Marjolin, de poursuivre d’une manière « souterraine » le projet de monnaie unique européenne. »

    Il lui recommande d’éviter tout débat jusqu’au moment où « l’adoption ‘un tel projet deviendra virtuellement irréversible »

    Sans refaire pas à pas tout l’historique de cette mystification qu’est sa création, justifiée par des arguments fallacieux, nous ne pouvons que constater que l’euro existe bel et bien et qu’il est la monnaie utilisée par les 18 états de sa zone monétaire. On ne peut plus l’appeler « monnaie unique » en raison de la divergence des taux d’intérêts d’emprunt propre à chaque état depuis 2008. Nous sommes au milieu du gué. L’Europe fédérale est une rive qui semble hors d’atteinte et nous avons abandonné notre souveraineté monétaire. En clair, nous avons largué toutes nos amarres et nous dérivons au gré de la volonté des marchés financiers qui ont pour poissons-pilote les agences de notation. Or, faut-il le rappeler, le contrôle de la monnaie et du taux de crédit sont des outils essentiels de l’économie d’une nation.

    Bien sûr, on va nous objecter qu’il y a les traités et en particulier celui de Lisbonne, qui nous interdit de reprendre notre souveraineté monétaire. On peut également nous rappeler que le traité de Lisbonne, adopté en 2009 (après une ratification qui avait nécessité une modification de notre loi fondamentale sans consulter le peuple, pourtant réputé souverain) reprenait les éléments du traité de Maastricht, adopté en 1993.

    On peut mettre en doute  le fait que ce discours de « juristes et de diplomates », comme disait de Gaulle, fasse  accepter au peuple français la situation de détresse économique dans laquelle se retrouve ce pays. Situation  qui risque de se perpétuer en s’aggravant comme en témoigne le nombre de chômeurs en constante augmentation depuis 2008. On constate également que les opposants à l’euro sont de plus en plus nombreux et que le « terrorisme verbal » provenant du « lobby pro-euro » ne semble plus produire d’effet. De cette situation qui apparaît bloquée, mais qui n’est pas sans risque, il faut trouver la sortie dans l’intérêt de tous. De plus en plus d’économistes, parmi lesquels certains prix Nobel, dénoncent le danger d’éclatement de la zone euro, notamment dû au manque de « zone monétaire optimale » que les européens de la zone monétaire n’ont pas réussi à créer en près de 20 ans. Les « fédéralistes » étaient pourtant parfaitement conscients du risque encouru par l’adoption de l’euro avant la mise en œuvre d’un projet fédéral, mais ils ont préféré taire ce risque plutôt que de renoncer à saisir cette opportunité, née de circonstances totalement indépendantes de leur volonté. Cet opportunisme les a conduit à tromper les peuples en changeant les panneaux  directionnels, pensant qu’une fois le train parti, les peuples se résigneraient à rester dedans et n’auraient d’autre solution que d’accepter la construction d’une Europe fédérale, fut-elle « vassalisée » économiquement par la toute-puissance financière internationale.

    Pourtant ils devraient se remémorer la phrase d’Abraham Lincoln :

    « On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps. »

    *Pour ceux que cela intéresse, le lien est le suivant :http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/1356047/Euro-federalists-financed-by-US-spy-chiefs.html

    Gilbert Collard et Jean Goychman

    Rapport annuel de la Cour des comptes : l’échec de "l’eurostérité"

    by Karine Legentil

    Communiqué de Florian Philippot, vice-président du Front National

    Le rapport annuel de la Cour des comptes présenté ce jour constate l’incapacité du gouvernement à maîtriser les finances publiques et met en lumière l’échec total de la politique d’austérité mise en œuvre conformément aux exigences de la Commission européenne.

    La Cour des comptes fait ainsi rigoureusement la même analyse que le Front National : l’austérité, qui se traduit par une augmentation massive des impôts et une baisse de la bonne dépense publique (défense nationale, sécurité, recherche, etc.), asphyxie l’activité économique (0,1% de croissance en 2013), fait chuter les recettes fiscales (-16 milliards d'euros en 2013), pour finalement aggraver le déficit public (au moins 4,1% du PIB en 2013 contre 3% initialement prévus).

    Très clairement, l’austérité, dont on rappelle qu’elle n’est exigée que pour répondre aux normes d’un euro cher voulu par l’Allemagne, tue notre économie comme elle a déjà tué celle des pays du sud de l’Europe.

    Dans ses recommandations, qu’il convient de prendre avec discernement, la Cour des comptes émet par ailleurs certaines propositions qui vont dans le sens de celles formulées par le Front National, notamment quant aux sources d’économies possibles à faire du côté des collectivités territoriales ou de la fraude sociale.
    A l’inverse, faute d’avoir le courage de proposer la fin de la monnaie unique, la Cour des comptes s’hasarde sur d'autres recommandations dangereuses, inefficaces sur le plan économique et sources de nouvelles injustices.

    Le Front National rappelle que seule une politique de relance de l’activité serait de nature à rétablir l’équilibre de nos finances publiques, par un accroissement significatif des rentrées fiscales. Une telle politique impose de revenir à une monnaie nationale adaptée à notre économie, de mettre en œuvre une grande politique de patriotisme économique et d’user enfin des armes normales du protectionnisme intelligent, tel qu’il est pratiqué par l’immense majorité des pays du monde.



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