• Hollande veut aider les terroristes

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    Les députés syriens appellent la France à ne "pas soutenir les terroristes"

    Le président du Parlement syrien, Jihad Lahham.
    © Capture d'écran FRANCE 24

    Comme ils l’avaient fait pour le Parlement britannique, les députés syriens ont envoyé une missive à leurs homologues français les invitant à s’opposer à une intervention armée en Syrie. FRANCE 24 a rencontré le président du Parlement syrien.

    Par Lucy FIELDER / Selim EL MEDDEB , envoyés spéciaux à Damas (vidéo)
    FRANCE 24  (texte)
     

    Alors que l’Assemblée nationale débat mercredi 4 septembre d’une éventuelle intervention militaire en Syrie, les députés syriens ont adressé une lettre ouverte à leurs homologues français. Le but de cette missive est de tenter de convaincre les élus français de s’opposer à une telle action, défendue par le président François Hollande.

    Selim El-Meddeb et Lucy Fielder, envoyés spéciaux de FRANCE 24 à Damas, ont pu rencontrer Jihad Lahham, le président du Conseil du peuple syrien. Ce dernier explique que par cette lettre destiné aux parlementaires, il entend rappeler que Syriens et Français doivent lutter contre un ennemi commun : al-Qaïda. "Attaquer la Syrie reviendrait à soutenir les terroristes et contribuer à les renforcer. La France ne peut pas participer à une telle agression", estime-t-il.

    "La Syrie, dernier État laïque du Moyen-Orient"

    Jihad Lahham a perdu son père en 1980, lors de l’insurrection des Frères musulmans

    contre Hafez al-Assad. Son frère a été tué il y a six mois par des djihadistes, selon lui. La défense de la laïcité est un des arguments-clés de son plaidoyer à destination des parlementaires français. "La Syrie est le dernier État laïque du Moyen-Orient. Elle combat le terrorisme aujourd’hui, mais elle l’a aussi affronté, dans les années 1970, quand elle faisait face aux Frères musulmans", poursuit-il.

    Réitérant les menaces déjà prononcées par plusieurs ministres syriens et par le président Bachar al-Assad lui-même, Jihad Lahham soutient aux journalistes de FRANCE 24 que la Syrie était prête à riposter contre toute attaque. Il met également en garde contre la régionalisation du conflit. "Les guerres localisées commencent par de petites batailles. Puis elles deviennent régionales et peuvent devenir mondiales", explique-t-il. Avant de s’interroger : "L’Amérique peut bien commencer une guerre mais saura-t-elle la finir ?".

    En France, pas de vote mais un débat

    Enfin, Jihad Lahham lance une invitation à venir visiter la Syrie aux députés français. Mieux : il se fait fort de les convaincre que le gouvernement syrien n’est en rien responsable de l’attaque chimiqueprésumée du 21 août dernier.

    Le président du Conseil du peuple syrien avait déjà envoyé une lettre similaire aux députés britanniques le 29 août à la veille du vote prévu à la Chambre des communes et qui s’est soldé parun refus de participer à l’intervention. En France, malgré la polémique, il ne devrait pas y avoir de vote des parlementaires mais un simple débat : le président, chef des armées, est le seul décisionnaire sur cette question.

     

     

    Une intervention militaire en Syrie risque de provoquer une guerre au Proche-Orient et la propagation de l'extrémisme, a déclaré lundi le président syrien Bachar el-Assad dans une interview au journal français Le Figaro.

    "Le Moyen-Orient est un baril de poudre, et le feu s'en approche aujourd'hui. Il ne faut pas seulement parler de la riposte syrienne, mais bien de ce qui pourrait se produire après la première frappe. Or personne ne peut savoir ce qui se passera. Tout le monde perdra le contrôle de la situation lorsque le baril de poudre explosera. Le chaos et l'extrémisme se répandront. Le risque d'une guerre régionale existe", a indiqué M.Assad à la question de savoir quelle serait la riposte de Damas en cas de frappes militaires contre la Syrie.

    La situation en Syrie s'est aggravée suite à une annonce, faite le 21 août par certains médias hostiles au président Bachar el-Assad, de l'emploi d'armes chimiques par les troupes gouvernementales syriennes près de Damas. Les autorités syriennes ont démenti cette allégation, déclarant que l'armée n'avait jamais recouru aux gaz de combat.

    La Coalition nationale de l'opposition syrienne (CNS) affirme que cette attaque présumée pourrait avoir fait 1.300 morts. Des pays occidentaux, dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France, ont profité de cette information non confirmée pour appeler ouvertement à une intervention militaire en Syrie sans l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU.



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