• achetez de l'or

      plus faux-cul :  tu meures !

    Lundi 16 janvier 2012

     Publié par la quotidienne :  Agora                       quotidienne@publications-agora.fr

     Les marchés monétaires poussent les rendements  obligataires à la baisse
     Eberhardt Unger

     

    Perte du AAA :  pourquoi paniquer ?
    Cécile Chevré

    Cher lecteur, vous n'avez pas pu manquer la bombe qui est  tombée vendredi dernier : la France a été dégradée par l'agence de  notation Standard & Poor's et a perdu son AAA.

    Depuis, c'est le déchaînement dans les médias : chacun se rejette la  responsabilité de la dégradation.

    Autant le dire tout de suite, cette dégradation nous  pendait au nez depuis très longtemps.

    Au fond, la dégradation de la France peut se résumer à  cette équation :

     Croissance en  berne + endettement en hausse = perte de crédibilité comme emprunteur AAA

    Les derniers chiffres de la croissance française ont  confirmé ce que tout le monde savait : notre pays ne produit pas assez de  richesse... C'est un mouvement qui ne date évidemment pas d'hier. La crise des  années 70 est passée par là. Le mouvement de désindustrialisation aussi.

    Pour rappel, la "croissance" française  atteignait un mirifique 0% au dernier trimestre 2011. Et les prévisions pour  2012 ne font pas rêver : 0,5%. Pas de quoi rassurer les marchés. Et  surtout pas de quoi tenir les engagements de réduction du déficit budgétaire.

    Côté dépenses, le dernier budget à l'équilibre date de...  1975. Depuis, chaque année ou presque voit le creusement de notre déficit  budgétaire. Parti d'un peu plus de 20% du PIB sous Giscard, il atteint  maintenant les 80%.

    Les politiques anti-crise ont bien évidemment accentué  notre endettement. Et ce d'autant plus que les rentrées fiscales sont en berne.  C'est tout simple : les entreprises françaises ont vu leur chiffre  d'affaires fondre comme neige au soleil. Quant aux consommateurs-contribuables  que nous sommes, ce n'est pas mieux : hausse du chômage, de la précarité,  maintien des loyers au plus haut, retour de l'inflation (heureusement encore  timide) et hausse de l'imposition (directe et indirecte).

    Pour achever de vous démoraliser, j'ajouterai qu'il y a  peu de chances que cela s'améliore à court ou même moyen terme. Pour rappel, il  a fallu 10 ans au Canada pour retrouver son AAA après dégradation, et le pays a  pu compter sur ses importantes ressources naturelles. Ce qui n'est pas notre  cas.

    A quoi nous attendre ? Simone Wapler a fait pour  vous des recherches sur la situation financière de notre Etat. Les conclusions sont ici... et  mieux vaut les lire pour savoir à quoi vous attendre.http://clicks.agora-france.com//t/AQ/AAj6lg/AAkK5Q/AAWUrQ/AQ/A1UM8Q/RmgL

    Quelles  conséquences pour vous ?
      Les conséquences de la dégradation de la France ne  devraient pas être immédiates. Mais à moyen/long terme, elles devraient influer  sur les rendements de votre assurance vie, le prix de l'immobilier ou encore  sur l'inflation.

    Dans une précédente Quotidienne, je vous avais proposé  un tour d'horizon des différentes conséquences de cette dégradation aussi bien  au niveau européen, qu'au niveau national ou encore pour vous, investisseur et  contribuable.

    Pour rappel, au niveau européen, la dégradation de la  France sonne le glas du AAA du Fonds européen de stabilité financière. En  clair, il va devenir encore plus difficile de maintenir la zone euro la tête  hors de l'eau.

    Au niveau national, emprunter va devenir de plus en plus  cher pour l'Etat français. Un mouvement progressif qui devrait peser sur nos  finances publiques.

    Au niveau individuel, les rendements de l'assurance vie  vont baisser, le prix de l'immobilier baisser. Vous pouvez trouver le détail de notre  explication ici...http://clicks.agora-france.com//t/AQ/AAj6lg/AAkK5Q/AAV8DQ/Ag/A1UM8Q/HUYf

    Enfin et surtout, l'Etat français va être de plus en plus  acculé. Comme l'explique Simone dans le message suivant, le problème de solvabilité de la  France ne pourra être résolu uniquement par l'imposition. Certes, nous allons  devoir en passer par là (c'est déjà le cas puisque la TVA a augmenté) mais cela  ne résoudra pas tout. La tentation de l'inflation va être de plus en plus  forte. D'autant plus que la France n'a pas été la seule à avoir été dégradée.  Une pression supplémentaire pour que la BCE accepte de pratiquer sa propre  version du quantitative easing.  Inflation en vue donc !

    Comment vous  protéger ?
                        1. Si vous ne l'avez pas encore fait, je vous recommande  de lire l'analyse de la situation par Simone et de suivre sa Stratégie.
                        2. N'oubliez pas que l'or reste encore et toujours le  seul actif AAA. C'est votre protection contre ce qui va se passer dans les mois  qui viennent. Profitez de  tout retour sous les 1 600 $ pour acheter. ( tentation risquée, encore faut il en avoir les moyens )  < allez dire au smicard d'investir dans des lingots d'or >

     

    Plus que quatre mois avant la catastrophe ?

    Avril 2012 pourrait bien marquer le début de la fin pour  l'économie française... et il ne reste plus beaucoup de temps pour vous mettre  à l'abri.http://clicks.agora-france.com//t/AQ/AAj6lg/AAkK5Q/AAWUrg/AQ/A1UM8Q/x2Va

    Pour découvrir les raisons du basculement -- et comment  vous en protéger, lisez vite ce rapport urgent...

     

    Les marchés monétaires poussent les rendements  obligataires à la baisse
    Eberhardt Unger                   

    En 2011, ce sont les obligations publiques américaines et allemandes  qui ont réalisé les meilleures performances. Elles ont toutes deux la  réputation d'être un "refuge". L'or prend la deuxième place du podium avec  "seulement" un gain de 10% en dollars et de presque 15% en euros  par rapport à l'année précédente. Le Dow  Jones a stagné et le CAC 40 a chuté de 16,95%.

    La seule raison qui pourrait conduire à une baisse des rendements obligataires est  le fait que le marché  obligataire a été presque exclusivement alimenté par la politique monétaire  ultra-expansive des banques centrales. Ce phénomène se prolongera probablement  jusqu'à fin 2012. Mais cela ne signifiera probablement pas que les rendements  resteront en hausse.

    En 2012, les rapports entre l'offre et la demande de capitaux  resteront tendus à tel point que seule l'intervention des banques centrales  permettra d'atteindre un équilibre fragile.

     

    Pour les investisseurs, les rendements obligataires  offrent moins de 3%, qui, après impôt, ne compensent même pas l'inflation.

    Au regard d'une dette publique en  constante augmentation, les bons du Trésor et les obligations allemandes ne  sont pas un si bon "refuge".

    Le besoin d'émission des emprunteurs  reste très important. Le service de la dette (intérêt débiteurs +  amortissements) prend une part de plus en plus grande dans les budgets. Aucun pays ne remboursera les dettes existantes. Aux Etats-Unis,  le nouveau plafond des dettes fixé à 15 194 milliards de dollars à l'automne dernier sera de nouveau atteint dans peu de temps.

    Dans la zone euro, des émissions d'un montant d'environ 1 500  milliards d'euros seront nécessaires en 2012 pour financer les déficits budgétaires et les  arrivées à échéance, soit 15,5% du PIB (Etats-Unis 24,3%).

    Le financement d'une dette publique à un tel niveau n'est  pas possible sans faire tourner la planche à billets. Le terme moderne d'assouplissement monétaire n'est rien d'autre qu'une  tournure de langage pour parer d'une connotation scientifique, une mesure tout  à fait condamnable d'après des règles classiques de l'économie.

    La BCE a acheté  pour 213 milliards d'euros d'obligations des pays périphériques de la zone euro. La  Fed a acheté pour 1 322 milliards  de dollars de bons du Trésor (déficit budgétaire au cours des 12 derniers mois 1 330 milliards de dollars). La Banque d'Angleterre poursuit aussi un  programme d'acquisition d'obligations émises par le  gouvernement britannique pour 275 milliards de livres.

    Les banques centrales impriment de l'argent (augmentant ainsi  l'offre de monnaie) et le prêtent bon marché aux gouvernements qui financent ainsi une partie de leurs dépenses en espérant qu'un  jour ou l'autre, ils seront en mesure de neutraliser ce surplus de monnaie  avant que l'inflation n'apparaisse.

    Les tendances déflationnistes, comme par exemple une  baisse de la demande de  prêt provenant des ménages, donnent à ce comportement une justification bien  superficielle. La discipline imposée aux ministres des Finances et leurs trésoriers pour arriver à un budget en  équilibre est vaine. Voilà la vraie toile de fond sur  laquelle s'inscrit l'absurde accroissement des dettes publiques. C'est la  principale raison du récent déclassement  par S & P. Les dettes causent la  dépendance des créanciers.

    Conclusion : cela renforce l'opinion que les finances  publiques ne pourront être assainies qu'en laissant filer l'inflation. Ainsi, les performances  des obligations long terme sont particulièrement menacées en  termes réels.


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