• Mélenchon n'a pas son permis de conduire

    Mélenchon n'a pas son permis de conduire : s'il n'était pas un élus, il serait chômeur ( aller trouver du boulot sans voiture , maintenant ? )                                                                                                                                                                                  

    Interview exclusive de François Hollande : Si Mélenchon me cherche, il va me trouver !

    Nous avons eu la surprise de recevoir un coup de téléphone de François Hollande en personne, nous proposant, sans que nous l’ayons sollicité, une interview exclusive. En l’absence de Pierre Cassen et Christine Tasin, en conférence, Riposte Laïque a donc délégué Christine Poisson pour recueillir les propos du candidat socialiste. Nous remercions le candidat du PS de nous avoir réservé un entretien qui, à notre avis, fera date dans la campagne présidentielle.

    Riposte Laïque : Permettez-nous, François Hollande, de vous exprimer notre surprise. Pourquoi avoir sollicité une interview de la part de Riposte Laïque ?

    François Hollande : Je vais être franc avec vous, je ne vous connaissais pas. Mais Valérie (NDLR Trierweiler, sa compagne) m’a dit que vous faisiez partie de mes plus fidèles supporters, ayant même écrit un livre, « Le bobo Machin », je crois, où vous annoncez ma prochaine victoire aux présidentielles. D’autre part, elle m’a informé que vous n’aimiez pas Jean-Luc Mélenchon, et que vous ne manquiez pas de courage, dans vos prises de position. Vous me paraissez donc les personnes qu’il faut pour faire passer le message que je souhaite diffuser. Je souhaite en effet mettre les pendules à l’heure avec Mélenchon, après son meeting de Lille, où il a osé annoncer qu’il voulait être devant moi, au premier tour !

    Riposte Laïque : Mais il est dans son rôle, il y a une saine concurrence à gauche, il contribue à faire baisser le Front national, et roule pour vous au deuxième tour – Marine Le Pen lui a même reproché d’être votre voiture balai – pourquoi cette hargne de votre part contre lui ?

    François Hollande : Mélenchon n’a jamais rien compris à la politique. Ce n’est pas pour rien qu’au PS on l’appelait « Méchant con ». Moi, j’ai été formé à l’école de François Mitterrand. J’ai fait partie de ceux qui ont contribué à faire monter artificiellement le Front national, pour mieux baiser la droite. J’ai vu faire le « Vieux », toujours deux fers au feu. D’un côté, il a mis le pied à l’étrier de SOS Racisme, en diabolisant le FN, empêchant le RPR de faire des alliances avec, quand par ailleurs le PS en faisait avec le PCF et l’extrême gauche. Et de l’autre, plus le FN montait, plus il y avait de triangulaires, et plus on gagnait d’élections. C’est comme cela que François Mitterrand s’est maintenu à l’Elysée en 1988. Je vais même vous dire, il nous est arrivé de demander à nos militants de voter FN au premier tour, pour qu’il y ait une triangulaire, et être certain de gagner. Cela, c’est faire de la politique, ce que Mélenchon n’a jamais compris !

    Riposte Laïque : Mais que lui reprochez-vous exactement ? De vous avoir traité de « capitaine de pédalo » ? De vous avoir surnommé Hollandréou ? Je vous rappelle quand même que Martine Aubry a dit que vous n’aviez jamais travaillé, que Ségolène Royal a écrit que vous n’aviez jamais eu une seule idée nouvelle en 30 ans, et que Fabius a ironisé quant à votre accession à la présidence du pays…

    François Hollande : Vous auriez pu ajouter les crasses de Valls et Monterbourg à mon encontre, et combien d’autres ! Ils ont pu dire toutes les saloperies qu’ils veulent, ils me mangent dans la main, aujourd’hui. Tout cela c’est du passé, mon problème actuel, c’est Mélenchon. Puisqu’il m’a appelé « capitaine de pédalo », je vais vous en apprendre une bonne. Lui, Mélenchon, il n’a jamais conduit que des voitures à pédales !

    Riposte Laïque : Que voulez-vous dire,  Monsieur Hollande ? 

    François Hollande : Que  je vous apprends, et c’est mon scoop, que Mélenchon ne sait pas conduire. Voilà un candidat qui veut diriger la France, et qui ne sait pas conduire une voiture, qui n’a jamais été capable de passer son permis de conduire. Il y avait les sans-papiers, avec lui, eh bien lui, c’est un sans-permis ! Il prétend parler au nom du peuple, mais que serait un travailleur sans permis de conduire ? Un chômeur ! Je veux que les Français connaissent les limites de Méluche. Je ne sais même pas s’il sait faire du vélo sans retirer les stabilisateurs, c’est dire !

    Riposte Laïque : Mais enfin, Monsieur Hollande, ces angles d’attaque ne sont pas dignes de vous. En admettant que ce vous dites soit vrai, ce n’est pas une tare de ne pas savoir conduire, non ? Au contraire, vis-à-vis des écologistes, c’est plutôt un bon point ?

    François Hollande : C’est cela, et puis cela génère de l’embauche, puisqu’il faut salarier un chauffeur spécial pour Mélenchon, et pour tous ceux qui ne savent pas conduire, et qui ont droit démocratiquement à bénéficier d’une voiture ! La voilà la France soviétique de Front de gauche : un chauffeur aux 35 heures pour tous les sans-permis ! Ah ! ah !, ah ! Cela me fait penser aux conneries de mon ex, qui, lors de son face-à-face avec Sarkozy, avait fait rire la France entière en disant qu’avec elle, les femmes seules travaillant de nuit seraient ramenées chez elles par des policiers ! Mais revenons à Mélenchon, vous trouvez que parler de moi en me qualifiant de « capitaine de pédalo », c’est pas une basse attaque, vous ? Et le voilà à présent qui prétend me passer devant le 22 avril, c’est grotesque. Mais surtout, ce qu’il ne comprend pas, c’est que plus il monte dans les sondages, plus il fait baisser le FN, et plus il me met en danger, et avec moi toute la gauche !

    Riposte Laïque : Vous voulez dire que vous souhaiteriez que Marine Le Pen obtienne davantage dans les sondages ?

    François Hollande : Mais moi je fais de la politique, madame, pas de l’idéologie. Et donc, je souhaite un nouveau 21 avril, mais que cela soit Sarkozy qui passe à la trappe, et que je me retrouve contre le FN au deuxième tour, ce qui assurerait ma victoire. Mais je sais aussi que Sarkozy et Mélenchon ont passé un accord, contre moi. Vous aurez remarqué que les médias épargnent le candidat de Front de gauche, tandis que les sondeurs le font grimper, et font descendre Marine Le Pen, qui, en réalité, nous le savons, dépasse les 25 % d’intention de vote, et est actuellement au coude-à-coude avec Sarkozy et moi. L’objectif de cette alliance est clair : me faire descendre, faire monter Sarkozy et Mélenchon, et convaincre des électeurs de droite hésitants de voter utile Sarkozy, plutôt que de voter Marine Le Pen. Et ainsi, Sarkozy arrive en tête au premier tour et crée une dynamique favorable pour le deuxième ! Et le pire est que cela risque de marcher, il y a encore quinze jours, je le pulvérisais, j’étais largement en tête au premier tour. A présent, il remonte lentement dans les sondages, tandis que je baisse inexorablement.

    Riposte Laïque : Bref, vous voulez nous dire que la candidature Mélenchon est un atout inespéré pour Sarkozy ?

    François Hollande : Vous commencez à tout comprendre. Comme Valérie m’a dit que vous étiez des amis fidèles, je vais vous livrer le fond de ma pensée. J’aurais préféré une candidature communiste, comme celle de Pierre Laurent. Le PCF aurait fait ses 1 %, on lui aurait filé un groupe parlementaire, et on aurait repris deux ou trois conneries de son programme, ils auraient fait semblant de nous croire, et tout le monde était content. Intérêt, on passait un accord avec le Modem, et on avait un axe qui allait de Bayrou au PCF, en passant par les Verts et bien évidemment le PS. Et là on piégeait Sarkozy ! Tandis que maintenant, avec Mélenchon à plus de 10 %, son SMIC à 1700 euros, son blocage des hauts salaires, son droit de veto sur les licenciements et les ouvriers qui empêchent les patrons de diriger leurs entreprises, bref un mélange d’Union soviétique des années 60 et de Cuba des années 70, que voulez-vous qu’on vende à Bayrou ? Sarkozy a bien joué, on est faits comme des rats !

     

    Riposte Laïque : Puisque vous parlez des Verts, comment ont-ils pris votre accord avec Chevènement, qui dit le contraire, sur le nucléaire, que celui signé avec eux ?

    François Hollande : L’accord avec les Verts, c’est pas moi, c’est la grosse Martine ! Je blague ! Mais pour répondre à votre question, j’ai repris les bonnes vieilles méthodes de la gauche plurielle, sous Jospin, qui est, avec Mitterrand, ma référence. On disait oui à tout ce que voulaient nos alliés, et on faisait ce qu’on voulait après ! Et comme c’est nous qui les faisions manger, cela facilitait les choses. Le secret de la politique, c’est de faire manger les amis, le programme n’est qu’un habillage. Vous savez sans doute que les Verts sont en dépôt de bilan, et que seul l’accord politique qu’ils ont passé avec nous peut leur éviter la faillite. On a placé le khmer vert, je blague, je veux dire Placé, au Sénat. On va coller l’hystérique, je blague, je veux dire Duflot au Parlement, et à la mairie de Paris, même si Bertrand tousse un peu. Donc, ils nous mangent dans la main, on les tient. Et puis, on a fait plaisir au fossile, je blague, à Chevènement, en lui promettant de dire trois fois le mot « République » à chaque discours. Il a fait semblant de nous croire, on lui a filé deux circonscriptions, tout le monde est content. Donc, le programme, on s’en fout, ce qui compte, c’est d’être élu !

    Riposte Laïque : Effectivement, on voit que vous avez beaucoup appris de Mitterrand. On a donc compris votre problème, vous voulez faire descendre Mélenchon, remonter Marine Le Pen, et la faire passer devant Sarkozy, pour mieux être élu. Et Mélenchon vous met la pagaille. Vous pensez vraiment que dire aux Français qu’il ne sait pas conduire une voiture va suffire à le faire descendre dans les sondages ? Après tout, si vous n’aviez pas été malhonnête avec lui, en 1997, en lui promettant 15 % à une élection de premier secrétaire, contre vous, et en l’humiliant à 8 %, il aurait peut-être moins la rage contre vous ?

    François Hollande : C’est une connerie de Cambadelis, et j’ai eu tort de le laisser faire. C’est une vieille rivalité de trotskistes, et je n’ai jamais rien compris à leurs histoires. Mais c’est du passé, ce qui m’intéresse, à présent, c’est d’empêcher Mélenchon de me nuire davantage. J’ai appelé au secours les communistes, ils ne le maîtrisent plus, Mélenchon est en transes en permanence, et il est convaincu qu’il va me passer devant. Donc, il va me cogner encore plus dessus. Il est dans le rôle de sa vie, cette campagne, c’est son théâtre. Et en plus, je le connais par cœur, il est dans un trip gauchiste, qui consiste à taper le plus fort sur le plus proche. Il pense donc que si je perds cette élection, la crise inévitable du PS qui suivra lui sera favorable, et qu’une recomposition de la gauche sera à l’ordre du jour. Et bien évidemment, dans son scenario, la gauche se recompose autour de lui. Par cœur, je le connais ! Mais c’est vrai que le coup du sans-permis, cela ne suffit pas. Je pourrais vous parler d’un vote interne du Parti socialiste, sur l’Union européenne. La gauche socialiste, dont Mélenchon était le chef, avait réussi à faire voter les militants d’une telle façon qu’on devait sortir de l’Union européenne, carrément. Vous voyez la catastrophe ? Eh bien, ils ont été compréhensifs, on s’est mis d’accord, on a un peu magouillé, et on a compté les abstentions comme des votes pour nous. On leur a promis en échange des postes de sous-ministre, Marie-Noëlle Lienemann et Méluche ont eu leur maroquin, et tout le monde était content. Mélenchon ne raisonne qu’en rapports de forces, il se fout des programmes. Regardez, quand il propose, sur un plateau de télévision, à Cohn Bendit un accord politique, c’est extraordinaire. Que lui dit-il ? On mélange nos sangs, tu vires Bayrou, et à nous deux, on sera les rois du pétrole, et on fera la peau au PS. Pas de programme, rien, seulement de la tambouille policitienne…

    Riposte Laïque : Mais il fait exactement ce que vous vantez de faire avec vos partenaires, non ? Nous confirmez-vous les grands axes de votre programme, embauche dans la fonction publique, droit de vote des étrangers, et naturalisation des clandestins, notamment ?

    François Hollande : Je n’en sais rien (gros soupir). 60.000 enseignants ? Depuis Ségolène et Allègre, ils nous ont dans le nez, ils ne votent plus pour nous, et je ne sais même pas si on va en trouver 60.000, avec tous les dépressifs de la profession, et où on va trouver les sous pour les payer. Mais il faut bien promettre pour être élu, non ? Le droit de vote aux étrangers ? Je pense qu’ils m’en seront reconnaissants, et voteront pour nous ensuite. Naturaliser les clandestins ? Je suis convaincu que c’est une connerie, mais si je veux que les anti-racistes votent pour moi, il me faut bien le dire, non ? Et tout est comme cela ! Il faut promettre à tout le monde, les associations, les syndicats, les lobbys. Il faut faire des discours de gauche, et rassurer la finance. Il me faut dire que je vais taxer les hauts revenus à 75 %, mais rassurer mes copains artistes et footballeurs. C’est un métier terrible que le nôtre, madame. Une fois élu, on dira que c’est la faute du bilan de Sarkozy, qu’il a ruiné la France, et qu’on tiendra nos promesses quand on aura redressé les finances. Et puis de toute façon, ce sera l’Union européenne qui dirigera tout, puisqu’on va imposer une Europe fédérale, donc diriger la France ne sera pas plus difficile que présider le conseil général de Corrèze. Je laisserai Jacques Attali faire le travail, à Bruxelles, il a plein d’idées. Mais on tiendra tous les postes, c’est cela qui compte, en politique, madame ! Vous vous rendez compte, si je suis élu, la gauche tiendra tout : l’Élysée, le Parlement, le Sénat, les Régions, la majorité des conseils généraux et des communautés d’agglomération, les grandes villes, sauf Bordeaux et Marseille, sans parler de nos députés européens. On aura donc de quoi donner des bons postes aux socialistes, bien sûr, et à tous nos alliés… Mais il nous faut gagner, et je vous remercie encore de nous y aider, en publiant cette interview, qui, j’en suis certain, va calmer Mélenchon ! Ah, il faut que je vous raconte une dernière blague, avant de filer. Vous connaissez la différence entre Mélenchon et Marine Le Pen ?

    Riposte Laïque : Euh, non, Monsieur Hollande…

    François Hollande : Si on donne le Sahara à Mélenchon, dans cinq ans il faudra importer du sable. Si on donne la France à Marine Le Pen, dans cinq ans, il faudra importer du beur. Je blague, ah, ah, ah !!!


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